Le Yi Jing, une énigme

Il n’existe rien de comparable au Yi Jing en ce monde. Nul ne sait en finalité comment il a été bâti. Il s’est édifié au fil des siècles et ses racines se perdent dans le chamanisme pratiqué il y a quelques 2500 ans dans le nord-ouest de la Chine. Il s’est peaufiné, raffiné et ciselé avant que d’arriver jusqu’à nous au XVIIIème siècle.

Le Yi Jing c’est 64 Hexagrammes

L’ouvrage se présente comme un catalogue de 64 figures constituées de 6 traits empilés verticalement et appelées Hexagrammes. Énergétiquement, il représente la totalité des 64 possibilités d’arrangements Yi Yang au sein de l’univers, sans oublier que la totalité des mutations perpétuelles qui leur donnent vie se déploient sous la forme de 4096 (64×64) dispositions.

La France découvre le Yi Jing

Très peu de gens savent que le Yi Jing est à l’origine de l’écriture chinoise actuelle ; les idéogrammes, dont les dessins stylisés ne sont que la simplification graphique des dessins chamaniques primitifs. En France, Il a fortement marqué Joachim Bouvet, père jésuite et mathématicien, légat de Louis XIV ayant passé 50 ans en Chine. Par la suite, le mathématicien Leibniz a trouvé dans le Yi Jing une source d’inspiration pour son approche du calcul binaire (informatique). Nous en arrivons ainsi aux tout débuts du XXème siècle. Un missionnaire allemand, Richard Wilhelm, ami du psychanalyste Car Gustav Jung, lui donne à lire un ouvrage original qu’il a traduit du chinois en allemand ; le Yi King. Le chercheur trouve dans ce fabuleux catalogue une confirmation de la validité de ses propres recherches et incite le missionnaire à éditer son ouvrage dont il signera la préface. Le Yi Jing réapparait donc en Europe, mais en allemand. Il faudra attendre 1973 pour qu’il soit édité en français par les soins d’Etienne Perrot son traducteur (Yi King – Le Livre des Transformations – Librairie de Médicis).

Yin Yang, la base du Yi Jing

En finalité, le Yi Jing décrit un univers vivant, en mouvement et transformations perpétuelles, rythmées par ce que les chinois de l’antiquité ont appelé Yi Yang, deux souffles indissociables et complémentaires, agissant à tous les étages de l’univers et dans tous ses constituants.

Le Yi Jing explore la météo énergétique du moment

Ouvrir le livre c’est mettre le doigt dans les profondeurs qui nous habitent car les 64 Hexagrammes qui le composent constituent une matrice servant d’interface entre le moi et l’univers, notamment ses rythmes. Consulter le livre c’est lire la météo énergétique du moment, depuis le lieu où nous sommes. Pourquoi, comment ? Mystère. Et pourtant ça marche !

Une vision précise

Si dans mon approche (holistique) le Yi Jing représente un outil d’aide parmi d’autres, il présente cependant l’avantage de donner des commentaires précis en adéquation avec la question posée. Cela reste une énigme pour pas mal de chercheurs dans le domaine. Il ne répond pas à l’aide d’archétypes à interpréter, comme les tarots par exemple. La précision du Yi Jing c’est ce que j’appelle « la Vision de la Tortue » car cette dernière se promène très près des choses et des êtres, au ras du sol. Elle fait corps avec lui. Sa vision est très précise.

Un tirage pour rentrer dans le vif de la question

Concrètement, nous questionnons le Yi Jing à l’aide de 3 pièces de monnaie ou de 50 petites baguettes de bois. Grâce à une numérologie précise, nous construisons une figure, un Hexagramme, constituée de 6 traits empilés verticalement, ces derniers pouvant être soi Yin soi Yang. Cette manipulation s’appelle un tirage. A cette figure sont attribués divers commentaires et conseils auxquels il faut prêter beaucoup d’attention car ils décrivent l’ambiance énergétique en rapport avec notre problématique du moment, exposée au départ sous la forme d’une question.

Nous ne pouvons donner de maîtres-mots pour le Yi Jing car il fonctionne avec des images. Et, comme le disait Confucius, « une image vaut 1000 mots ».